Voici plus de dix ans, que partout en Europe, une partie de la « droite nationale » fait une cour plus ou moins assidue aux milieux sionistes et atlantistes. Ces derniers tenant les premiers par le bout de la queue, voir l'intégralité de celle-ci. Nous découvrirons à quelle point ces franges extêmes sont devenus des points d'insignifiances politiques, théorique, et par dessus tout...patologiques ! Le champion toutes catégories de ces tentatives de rapprochement restera sans nul doute, le Vlaams Blok (devenu Vlaams Belang). Nous pensons intéressant de faire le point sur les résultats obtenus après des années de reptation devant les grands frères américains et israéliens.
Le VB, un parti prédisposé à collaborer
Notons tout d’abord que pour bien comprendre cet article, il faut savoir que les milieux sionistes en Belgique n’ont pas eu contre les nationalistes, l’agressivité physique qui leur est connue en France.
En Belgique, pas de Betar, pas de LDJ. Et si un service de protection communautaire existe bien (Bureau exécutif de surveillance communautaire), il se cantonne à des missions défensives. En Belgique, ce sont les groupes gauchistes qui furent chargés, pendant une époque, de « casser » la mouvance nationale… sans grand succès il faut bien le reconnaître ! Cela évite que les milieux sionistes soient identifiés comme des adversaires de premier plan par un public nationaliste bien souvent uniquement motivé par les problèmes liés à l’immigration.
Dans le cas du VB, on peut dire qu’en tous les cas, il semblait prédisposé à la collaboration avec les sionistes car dès 1992, Karel Dillen (2) déclarait dans une interview au Crapouillot : « Les rapports entre les nationalistes flamands et la communauté israélite à Anvers ne sont pas conflictuels(…). Ces rapports varient entre la sympathie et la neutralité (…). Anvers est la ville qui compte la plus forte communauté juive de Belgique. Une communauté solidement ancrée dans notre passé et notre tissu industriel, notamment dans le secteur de la taille du diamant. »
Évidemment, il ne s’agit pas ici d’appels à la défense du « Grand Israël, bouclier de l’Occident » mais la suite des événements va montrer qu’il s’agit d’un peu plus que d’adroites déclarations. En effet, en mars 1995, tous les élus du Vlaams Blok voteront la loi réprimant le révisionnisme historique (équivalent de la loi Gayssot) prétextant qu’il s’agit d’un piège tendu par leurs adversaires politiques. Mais les observateurs un peu avertis verront dans ce vote, un premier gage donné et une condition sine qua non pour que le VB puisse rentrer dans les grâces de certains cercles libéraux et conservateurs. C’est ainsi qu’un des cadres du VB, en plus d’avoir été journaliste au Wall Street Journal, est également membre du think thank néo-conservateur Center for the New Europe, organisateur de l’annuel « Bal du capitalisme » à Bruxelles.
Filip de Winter, vainqueur toutes catégories
Le vote de la loi anti-révisionniste fut « Une erreur, une simple erreur » entonnent les cadres du VB. Mais si l’erreur est humaine, persévérer est diabolique ! C’est du moins la maxime que devrait se rappeler Filip de Winter (3) qui, dans la catégorie « pro-sioniste » est sans doute le vainqueur toutes catégories.
Quelques exemples :
En 1997, un conseiller communal VB ayant proposé de changer le nom d’une rue anversoise et de lui donner le nom d’un célèbre nationaliste flamand, par ailleurs condamné pour collaboration. Filip De Winter (FDW) s’empressa de faire marche arrière et d’écrire une lettre d’excuses à « l’Hebdomadaire Israélite de Belgique » (4) qui la publiera (5)
FDW donnera de nombreuses interviews (y compris à des quotidiens israéliens) dans lesquelles il insistera très lourdement sur sa sympathie envers la communauté juive, Israël, etc.
En 1999, quand la communauté juive d’Anvers, inaugura une stèle à la mémoire des victimes de la Shoah, FDW écrivit aux organisateurs pour se plaindre de ne pas avoir été invité à cet événement
Enfin dans l’affaire Raes (6), on sait aujourd’hui que FDW fut le principal artisan de la mise de côté de Roeland Raes, afin sans doute de compenser auprès de la communauté juive le désastreux effet des déclarations révisionnistes de cet ancien vice-président du parti. On peut d’ailleurs se demander si cette affaire ne fut pas l’illustration d’une réaction tardive d’une vieille garde du VB, finalement effrayée par l’effrénée course au politiquement correct de la bande à FDW.
Mais FDW est loin d’être le seul sur cette ligne.
Les émules de FDW
Marc Joris, cadre important du parti, par exemple, est un sioniste avéré et sans complexes qui a écrit à plusieurs reprises dans « l’Hebdomadaire Israélite de Belgique ». Il a aussi participé à plusieurs reprises, à des débats, où il défendait la politique israélienne.
Frank Van Hecke, qui dirigea longtemps le VB à la suite de Dillen, ne sera pas non plus le dernier à démontrer sa sympathie pour le camp néo-conservateur puisqu’à l’issue d’un voyage aux USA, l’intéressé n’hésitera pas à déclarer « Nous nous battons aussi pour l’Amérique ». Van Hecke avait d’ailleurs déjà soutenu l’agression américaine contre la Serbie en 1999 (7).
Quant à l’ensemble des élus VB, qu’ils soient issus de la droite catholique ou de la Nouvelle droite, tous font preuve d’une islamophobie primaire qui dépasse de loin, tout ce qu’on fait en Europe dans le domaine.
Après les approches discrètes, Filip De Winter va rapidement aller plus loin et rencontrer publiquement des personnalités telles que Louis Davids, directeur du fameux Belgisch Israëlitisch Weekblad- l’Hebdomadaire Israélite de Belgique (qui organisa en son temps des rassemblements contre le très nationaliste flamand VMO).
FDW ira même jusqu’à pousser le mauvais goût à s’acoquiner avec des gens bien plus nauséabonds tels que André Gantman, avocat et ancien échevin (adjoint au maire) anversois, ancien président du B’nai Brith de Belgique et impliqué dans une affaire d’escroquerie pour laquelle, il sera mis en détention préventive. Ses casseroles juridiques et son passé « antifasciste » n’empêchèrent nullement FDW de s’afficher avec lui et de participer à des débats qui furent très amicaux… Vous avez dit « mains propres » ?
Et on pourrait accumuler encore d’autres exemples des multiples reptations (et on ne sait sans doute pas encore tout) que le VB a accumulé dans le but que le lobby sioniste donne sa bénédiction à la rupture du « cordon sanitaire », cette politique qui empêche le VB de participer au pouvoir, au moins localement.
Tout ça pour ça !
Regardons un peu maintenant le bilan de tout ceci.
Le moins que l’on puisse dire, c’est que si les sionistes se sont, à un moment laissé draguer, l’amour n’avait pas l’air d’être partagé. Quelques exemples :
Le VB, en tant que parti politique, a été condamné pour racisme, sous les applaudissements des organisations sionistes.
Le Centre Simon Wiesenthal a demandé au gouvernement belge de « faire une enquête sur la responsabilité du VB » dans la tuerie commise par un jeune fou solitaire Hans Van Temsche à Anvers en 2006
Joods Actueel, successeur du Belgisch Israëlitisch Weekblad, a récemment consacré un dossier au vitriol sur le VB et ses présumés liens avec les « néo-nazis ».
Le VB n’a jamais accédé au pouvoir nulle part et il commence à connaître le début de l’érosion électorale que connaît l’ensemble de la droite nationale en Europe. Ce qui risque de lui faire perdre le peu d’intérêt qu’aurait pu encore avoir le lobby sioniste pour lui…
La récente défaite des néo-conservateurs américains semble aussi marquer la fin de l’espoir d’un soutien américain. C’est ce qui semble en tous les cas se dessiner puisque des élus du VB, invités à la réception de l’ambassade des USA à l’occasion de l’investiture d’Obama, ont été peu après désignés de manière publique comme persona non grata, par l’ambassade elle-même.
Une fois de plus, les occidentalistes auront fini cocus…